Lâcher prise pour dire oui à la vie

A défaut de pouvoir arrêter le flux et le flot de la vie, nous pouvons changer notre regard et lâcher prise sur 6 obstacles majeurs

1. Lâcher prise de nos croyances et habitudes

Nos croyances nous enferment dans des positions qui peuvent devenir tension puis conflit. Il s’agit d’ouvrir la porte de la prison des croyances et habitudes. L’analyse transactionnelle décrit 12 interdictions fondamentales et 5 messages contraignants formulés involontairement aux enfants, dont nous avons à nous libérer une fois devenu adulte. Les interdictions concernent notre être, nos sentiments et nos actions.

 

4 interdictions d’être
  • L’enfant né par accident, non attendu et désiré,
  • L’enfant qui n’a pas le droit d’être enfant et doit s’occuper de sa fratrie,
  • L’enfant qu’on couve et empêche de grandir,
  • L’enfant qu’on aurait voulu autrement (fille et non garçon, garçon et non fille…).
4 interdictions de sentiments
  • N’exprime pas ce que tu ressens,
  • N’exprime pas tel sentiment précis : pleurer, se mettre en colère,
  • Ne sois pas trop proche, quand on repousse les marques d’affection,
  • N’aie pas de plaisir : travaille d’abord …
4 interdictions d’agir
  • Tu ne dois pas agir : ne bouge pas, tu vas tout casser,
  • Tu ne dois pas trop réussir : ne dépasse pas tes parents,
  • Tu ne dois pas trop savoir : cesse de poser des questions idiotes et de te mêler de ce qui ne te regarde pas,
  • Tu ne dois pas trop penser : tu comprendras plus tard.
5 messages sociaux contraignants, qui imprègnent en nous des sous-entendus
  • Sois fort = ne demande pas d’aide,
  • Sois parfait = contrôle et prépare tout ce que tu peux sécuriser,
  • Fais des efforts =acharne-toi, applique-toi toujours,
  • Dépêche toi = on est pressé, c’est urgent,
  • Fais plaisir = tu dois satisfaire autrui, même dans ses désirs contradictoires.

2. Lâcher prise de la co-dépendance

Faire dépendre notre bonheur des circonstances extérieures fragiles et variables nous éloigne du vrai bonheur qui se construit au-delà des événements. Ne pas chercher à sauver ou réparer les autres, c’est savoir d’abord prendre soin de soi pour mieux prendre soin de notre prochain.

3. Lâcher prise des buts dépassés

Attention aux buts que nous nous fixons, sachons trouver la juste mesure, par exemple entre deux excès :  un travail auquel on ne croit pas ou un travail auquel on croit trop.

Le bonheur n’est pas demain, plus tard, quand j’aurai atteint mon but : quand je serai grand, quand je serai adulte, quand j’aurai  mon bac, un travail, une promotion, et puis une autre, un conjoint, une maison, des enfants, quand je serai à la retraite…

Et pourquoi pas quand je serai mort ? Le bonheur est dans l’aujourd’hui, il est le chemin et non le but.

5. Lâcher prise des émotions négatives

Ne cultivons pas nos émotions négatives de ressentiment, rancune, haine, désir de vengeance, peur.

6. Lâcher prise du ressentiment

Sachons quitter nos plaies psychologiques pour les laisser cicatriser puis en guérir, quitter le ressentiment pour entrer dans une dynamique de pardon. Savoir pardonner à la vie et aux autres ce qui nous entrave.

Au final, changer ses croyances limitantes pour savoir lâcher prise

Ne nous focalisons pas sur les besoins ou le contrôle de l’autre en oubliant nos propres besoins, apprenons plutôt à vivre ensemble. Nos pensées émanent de nous, c’est donc à nous de les orienter

  • Je peux dépasser mes échecs, mes manques et mes habitudes limitantes en les laissant derrière moi
  • Je peux dépasser la colère et l’amertume d’un passé mort et révolu
  • Je peux faire attention aux mots que j’emploie, pour qu’ils soient porteurs d’énergie positive
  • Je dois me concentrer sur ce que je veux et me mets en paix, plutôt que sur ce que je ne veux plus, qui continue de me mettre en colère
  • Je dois cesser de penser que quelque chose est impossible et rester ouvert à la nouveauté

Muriel Rosset

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